La CAP de catégorie B s'est réunie le 22 août 1997. Deux points à l'ordre du jour : un détachement (sans problème) et une disponibilité (du jamais vu !).

La dame P. avait bénéficié en 1996 d'une disponibilité pour "convenance personnelle", sans avis de la CAP, donc illégalement. Elle renouvelait sa demande en 1997, et cette fois-ci, compte-tenus des recours engagés par FO dans d'autres affaires, la Municipalité a préféré respecter la procédure.

Certes la CAP n'a pas à connaître des motifs de la demande. La convenance personnelle ne regarde que l'agent, mais dans le cas présent, il s'agit en fait d'une véritable magouille. Qu'on en juge : la dame P., rédactrice titulaire à la Ville, se fait rembaucher comme attachée contractuelle (à quel échelon ?), par la CCPL !

Rappelons que la procédure normale est la mutation ou la mise a disposition dans le grade de titulaire.

Ainsi, un fonctionnaire qui se trouve mal payé, peut avoir le beurre et l'argent du beurre avec la bénédiction de son employeur !

Tous les représentants syndicaux ont voté contre; les 2 seuls élus présents (MM. Grandière Roger et Perrier Joseph) ont vite compris ce dont il s'agissait, et écoeurés eux aussi, ont décidé de s'abstenir. Nous rendons hommage à leur courage. Pour sa part, le Secrétaire Général, pourtant toujours assidu aux CAP (en qualité "d'expert") avait préféré ne pas venir.

Malgré cela, Monsieur le Maire, bien que déclarant "partager tout à fait l'avis des représentants de la Ville à la CAP", et pensant "préférable que Madame P. réussisse le concours d'attaché", a décidé de ne pas suivre l'avis de la CAP, et a accordé la disponibilité "pour convenance personnelle". Aussitôt, Monsieur le Président de la CCPL (le même personnage) a rembauché l'agent par contrat bien payé !

Pourquoi les 1 500 autres agents de la Ville ne pourraient-ils faire de même ? Monsieur le Maire qui se plaint souvent de la "masse salariale" (c'est comme çà qu'il nous appelle), est subitement bien généreux. Décidément, le copinage continue...