Les apparitions de notre Secrétaire Général dans la presse spécialisée se suivent et ne se ressemblent pas.

Souvenez-vous, dans la Gazette des communes du 4 mars 1996, un article intitulé "Zoom sur JP Bonet" signalait l'arrivée en fanfare du Secrétaire Général et ses projets en matière de politique du personnel. A l'époque JPB clamait haut et fort qu'il y avait à la ville de Laval " 400 emplois à supprimer", tout un programme…

Heureusement, grâce à l'action vigoureuse de notre syndicat, ce programme a été compromis et le Secrétaire Général prié par son donneur d'ordre d'agir de manière plus sournoise et vicieuse.

Dans la Gazette des Communes du 15 septembre 97, JPB récidive et produit un tout autre son de cloche. Intervenant sur l'avenir des régimes spéciaux des fonctionnaires, JPB livre enfin son véritable (?) sentiment :

" Quand la C.N.R.A.C.L. était florissante, le Gouvernement tapait allègrement dans la caisse (NDLR : On en connaît d'autres….): pour la compensation c'était admissible, mais la surcompensation c'est un peu fort de café"

Plus loin :

" D'abord, s'il est patent que le déséquilibre de la C.N.R.A.C.L. est imputable avant tout à la réduction globale des effectifs de la F.P.T. : on est loin de renouveler les départs en retraite. Et la tendance est générale. Malgré la décentralisation, les postes ne sont toujours pas affectés là où sont les besoins".

Il devient ensuite de plus en plus précis :

" Alors que le poste masse salariale représente 53 % du budget de fonctionnement dans ma ville, par exemple, on comprend que comprimer la masse salariale modifie sensiblement le ratio Actifs sur Retraités de la C.N.R.A.C.L.".

S'exprimant sur un possible allongement de la durée de cotisation pour les fonctionnaires, il émet un bémol :

" Je suis d'accord à condition que les trois régimes de Fonctions Publiques suivent : Si on nous supprime des avantages, je vois mal qu'on en fasse pas autant pour le fonctionnaires de l'état. Quand on connaît la pugnacité de leurs corps et fédérations, la négociations risque d'être ardue. On n'est pas près de voir une réforme. Quant aux cotisations, un élément reste à revoir, c'est le niveau de rémunération nette perçue et la base de cotisation : sur ma fiche de salaire d'août, l'indemnité forfaitaire d'Administrateur représente 8.283 F et la prime de responsabilité de SG près de 3.300 F. Le jour où je prendrais ma retraite, l'écart sera d'autant plus important. Il faudra réviser les modalités de rémunération pour voir quel niveau de prime il convient d'inclure dans le régime indemnitaire base de la cotisation. Personnellement, entré par la petite porte dans la F.P.T., comme Agent de bureau en 1967, j'avais souscrit à la Préfon une retraite complémentaire."

Nous ne pouvons que saluer un tel revirement dans la pensée de notre Secrétaire Général. Comme quoi, lorsqu'il est personnellement concerné, JPB redevient spontané et clairvoyant.

Pour autant, nous avons relevé quelques omissions coupables dans la description de sa situation personnelle. En effet, JPB bénéficie, de quelques "petits à côtés" qui ne rentrent pas dans "l'assiette" des cotisations C.N.R.A.C.L. à savoir :

• Un logement dit "de fonction" gratuit de 157 m2 ;
• L'eau chaude et froide gratuite ;
• Le gaz de ville gratuit ;
• L'électricité gratuite ;
• L'abonnement et les consommations de téléphone gratuits ;
• Le chauffage gratuit ;
• La voiture "de fonction" gratuite ;
• Le téléphone de voiture gratuit.

Ces omissions lui permettent de dégager, sans aucun doute, des économies qui lui permettent de cotiser à la Préfon à laquelle il semble très attaché.

Quant à l'analyse des causes du déficit de la C.N.R.A.C.L. (réduction des effectifs), elle est très pertinente et nous la partageons. Notons toutefois que dans sa pratique quotidienne sur ce point, notre ami JPB n'est pas sans nous rappeler ces dangereux pompiers pyromanes…

PS : Nous saluons l'arrivée sur la scène politique de notre Secrétaire Général devenu "Délégué Sénatorial" pour les élections du 21 septembre. S'il devait, un jour, subir des désagréments en raison de ses convictions, plusieurs de nos camarades pourront lui donner des conseils fort utiles.