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LE VECTEUR LIBRE ET INDEPENDANT LE VECTEUR LIBRE ET INDEPENDANT

Un vrai travail, un vrai salaire.

 

 

C'est sur fond de chômage et de revendications croissantes des demandeurs d'emploi que se dessine le paysage politique quotidien français mais également européen.

Le droit à un vrai travail, à un vrai salaire est la priorité mise en avant par Force Ouvrière qui entend ainsi bannir toutes les mesures de précarité ou solutions qui y ressemblent et qui caractérisent, depuis trop longtemps maintenant, les propositions gouvernementales.

Nous le savons: jamais les entreprises n'ont été aussi florissantes. Ce ne sont pas les vagues de licenciements qui permettent de dire qu'elles sont en difficulté aujourd'hui: Renault en est un exemple évident. En effet, comment peut-on, d'un coté, supprimer 2700 postes en 1996 et annoncer‚ en 1997‚ 5,4 milliards de francs bénéfices ?

Toute la presse nationale s'accorde pour l'écrire, de Libération au Figaro en passant par Aujourd'hui et Le Monde, tous assurent que 1997 a tenu ses promesses pour les entreprises. Elles annoncent des résultats en très forte hausse. Qu'il s'agisse des banques avec la B.N.P. en tête, de France Télécom (le champion de France des bénéfices), de Michelin (le Bibendum n°1 mondial) qui améliore son résultat net consolidé de 34% par rapport à l'année précédente, du groupe Axa qui s'octroie la première place mondiale de l'assurance en dépassant les objectifs de rentabilité qu'il s'était fixé, de Total, de Rhône-Poulenc, de Danone‚ etc... tous ont engrangé d'énormes profits. "Des milliards comme s'il en pleuvait" a-t-on pu lire dans Libération.

De combien de milliers de chômeurs supplémentaires faudra-t-il encore payer le prix pour contribuer une fois de plus à leur enrichissement?

Le bonheur des actionnaires ne fait pas celui des salariés. Les licenciements de ces dernières années ne font-ils pas les profits des entreprises et de leurs actionnaires aujourd'hui ?

Comme l'expliquait dernièrement le journal Libération: " le changement de rapport de force au niveau mondial entre actionnaires et salariés a permis aux premiers d'imposer des normes de rentabilité très supérieures à celles d'antan, qui conduisent les entreprises, entre autres, à économiser sur la masse salariale".

Le service public n'échappe pas à la situation notamment en raison des comparaisons avec le privé qui lui sont imposées. Quel tribut devra-t-il payer, lui aussi, pour répondre aux exigences de ceux qui nous gouvernent ?

Est-il nécessaire de le rappeler, notre bonne ville de Laval a perdu en l'espace de deux années (de 95 à 97), 73 ETP* sur des postes permanents.

Si rien n'est fait pour inverser cette tendance‚ c'est la fin programmée de nombreux emplois statutaires pour les temps à venir. Aujourd'hui, certains services n'arrivent plus à fonctionner normalement. C'est ainsi que les agents qui partent en formation, en congés ou sont en maladie retrouvent, à leur retour, le travail qui n'a pu être fait en leur absence. Il arrive même que certains travaillent au-delà de l'horaire hebdomadaire pour rattraper le retard sans possibilité de récupération.

Il n'existe plus aucune souplesse de fonctionnement.

De plus en plus de services sont menacés d'asphyxie, pour des charges de travail identiques à celles de 95, voire plus fortes, le nombre d'agents ayant fortement baissé.

La conséquence de ce raisonnement économique, c'est la casse de nos statuts et le développement de la précarité.

A ce rythme là, la suite logique de cette politique de rigueur, c'est la privatisation progressive des services en confiant au secteur privé ce que nous n'avons plus les moyens humains de faire.

Plus grave, ce choix ne crée pas d'emplois dans le privé comme nous pouvons déjà le constater au travers du secteur du logement social en Mayenne. Pire, les entreprises choisies accumulent des retards importants dans la réalisation de leurs travaux de remise en état des logements qui génèrent aujourd'hui des manques à gagner sur les locations qui restent plus longtemps sans résidants.

 

  

 

 


Capturé par MemoWeb à partir de http://members.aol.com/vlib2/num10/travail.htm le 01/04/01