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LE VECTEUR LIBRE ET INDEPENDANT LE VECTEUR LIBRE ET INDEPENDANT

BILAN SOCIAL 1995, AVANT BILAN SOCIAL 1996...

 

Nous venons de recevoir le bilan social 1995. Dans le "mot du Secrétaire Général", nous avons pu relever quelques motifs de safisfaction mais également des constats graves qui traduisent, hélas, le degré de décomposition de l'ensemble de la municipalité.

 

"Les effectifs paraissent baisser globalement, en fait-il n'en est rien car le chiffre doit être corrigé du fait de la départementalisation du service d'incendie qui a entraîné le transfert de 52 agents". On sent dans ce paragraphe une certaine amertume chez celui qui dès son arrivée avait claironné dans la "gazette des communes" son intention de réduire de manière drastique les effectifs des agents municipaux.

Ce constat d'une stabilité des effectifs nous rassure, nous sommes convaincus que l'action de notre organisation syndicale n'est pas étrangère à ce résultat tangible très important.

 " Divers types d'absences augmentent de façon significative, qu'il s'agisse de celles imputables à la maladie, aux enfants malades ou encore des absences exceptionnelles. "

 Vous savez notre opposition irréductible au système scélérat de retenues sur le régime indemnitaire au-delà de 15 jours d'arrêt maladie, instaurée sous l'impulsion de Monsieur Ayache, validé par l'ancienne Municipalité et perpétué par la nouvelle. Cette persévérance dans l'erreur, ici comme, dans d'autres domaines, est étonnante. Le constat du SG prouve, s'il était besoin, l'inefficacité du système des retenues sur régime indemnitaire qui n'est pas de nature à résoudre le problème de l'absentéisme.

 Nous avançons quelques explications à cette dégradation manifeste. Tout d'abord le mépris affiché par la municipalité pour son personnel qui conduit à une démotivation qui gangrène véritablement l'ensemble des services. L'attitude obtue de la municipalité qui persiste à considérer son personnel comme un véritable boulet responsable des difficultés financières de la ville. L'incapacité de la municipalité de conduire un véritable dialogue social avec les organisations syndicales et enfin les ravages produits par une réorganisation qui devient un véritable cauchemar pour l'ensemble des personnels.

 L'accroissement significatif de l'absentéisme est révélateur d'un malaise général et d'un climat social dégradé. Plutôt que de persévérer dans un traitement répressif qui nie, par son caractère uniforme, les cas individuels et les agents qui sont réellement malades, nous invitons la municipalité à traiter des facteurs qui sont à l'origine de l'absentéisme.

 "Enfin, contrairement à certaines craintes, le rythme des avancements est resté soutenu avec 465 avancements d'échelon en 19.95 contre 386 en 1994 et 100 avancements de grade ou Promotions internes en 1995 pour 105 en 1994."

 Sans aucun doute, l'attitude ferme de notre organisation syndicale lors des CAP de 1995 est à l'origine de ce résultat important et positif. Nous vous rappelons que lors de la CAP du 21 novembre 1995 notre résolution a permis d'infléchir l'attitude de la municipalité hostile aux avancements.

 Monsieur le Secrétaire Général n'a pas cru bon de faire un commentaire sur l'avant bilan social de 1996. L'année 1996 se termine pourtant bientôt et nous pouvons donc tirer les premières conclusions de l'année écoulée.

 On peut parler d'un véritable "dépôt de bilan" de la nouvelle municipalité tant la situation est grave et le mécontentement important dans les services.

 L'organigramme n'est toujours pas complètement mis en place 18 mois après les élections municipales. Ce très mauvais feuilleton vient de connaître un nouveau rebondissement avec le départ de Monsieur Morel. Ainsi les services techniques, principalement touchés par la réorganisation, se retrouvent dans une situation inédite avec personne à leur tête pour porter une réorganisation contestable qui n'a même pas commencé à se mettre en place.

 La Direction Générale se réduit comme une peau de chagrin avec les défections successives de Messieurs Laour et Morel.

 La Municipalité est restée totalement sourde aux interrogations sur la réorganisation manifestées par les personnels et leurs représentants lors des CTP des 2 juillet et 15 octobre (malgré 15 heures de débat). Cette réorganisation, résultat d'un travail solitaire, peut déjà être considérée comme un échec majeur qui fragilise l'ensemble des services.

La communication interne n'existe plus. Le journal interne "Service Compris" a été sabordé. La CAP a été disloqué et ainsi est bafouée une tradition établie à Laval depuis des décennies.

 La municipalité méprise également le fonctionnement des instances paritaires en, multipliant les irrégularités dans la gestion de son personnel ; absence de convocation de la CAP de catégorie A pour les détachements de Messieurs Morel et Pichet, irrégularité manifeste pour le détachement de Monsieur Le Lay, absence de vacance de poste pour favoriser le clientélisme.

 La Municipalité veut également imposer sans concertation avec les partenaires sociaux les emplois de ville, au besoin en forçant la main à la commission "indépendante" chargée d'homologuer les offres des employeurs.

 S'agissant du plan de titularisation et des conditions d'application de l'accord PERBEN de résorption de la précarité, on peut regretter l'absence de volonté manifeste de la Municipalité d'aboutir. La municipalité a, semble-t-il, beaucoup de difficultés à admettre la création des postes susceptibles d'accueillir les agents qui, depuis des années, sont en situation précaire.

 Tel est le triste constat que nous pouvons dresser en cette fin d'année. Plus que jamais la vigilance doit s'imposer à tous face à la volonté de régression de la Municipalité. Plus que jamais, l'action syndicale efficace est indispensable et nécessitera le soutien actif de tous.

  

 


Capturé par MemoWeb à partir de http://members.aol.com/vlib2/num4/bilansoc.htm le 01/04/01