Pendant la Manif du 25 juin, une de nos collègues portait un maillot avec l’inscription "on n’a pas des métiers faciles" .

Deux agents proches de la municipalité repéraient les agents présents à la manifs. Belle mentalité….

Décidément, depuis 1995, un conseil municipal sur trois nécessite la présence des policiers. C’était encore le cas le 26 juin. Primitivement, ils devaient se tenir dans la salle des commission, où une télé avait été installée pour suivre le foot. Un charriot de boissons les attendaient. Mais ça s’est su, et ils ont passé 5 heures enfermés dans leur panier à salade, devant le service culturel.

La sono de la salle du Conseil Municipal avait été trafiquée pour que le public, "parqué" dans la salle des mariages ne puisse entendre. Mais les agents municipaux ont bien vite bousculé les barrières et se sont installés dans la salle du conseil.

Mission importante

Deux policiers protégeaient l’accès à la sono inaudible du Conseil Municipal : voilà une mission importante, authentiquement républicaine, plus utile que de courser les délinquants...

Tatie Cécile, grande actrice de théatre, nous a encore montré ses talents pendant le Conseil Municipal. Les manifestants la serrant d’un peu trop près, elle s’est assise sur la table ! salut, l’artiste !

M.d’Aubert a expliqué la défection de 6 conseillers de la Majorité par "la pression des manifestants" : quel mépris !

Le conseiller municipal Bruno Berthier a protesté contre la présence des manifestants derière lui, lors du vote à bulletin secret sur les suppressions de postes : comme si l’on pouvait douter de lui...

Les manifestants se sont alors tournés, montrant leur postérieur.

M. d’Aubert a osé déclaré que les 4 cadres exclus de la Mairie feraient des "envieux", car bénéficiant toujours de leur salaire !

Quel mépris pour des fonctionnaires qui aiment leur travail et sont attachés au service public !

M. d’Aubert s’est délecté à livrer en patûre les salaires des cadres dont il veut supprimer les postes. Cette attitude est minable...

Aussi, en échange de bons procédés, nous vous communiquons bien volontiers les revenus d'un député :

Chaque mois, le député perçoit 32 080, 92 F, imposables depuis 1993 seulement, auxquels s'ajoutent une indemnité de fonction de 8 260,84 F non imposable et une indemnité de résidence de 962,43 F, soit au total 41 304,19 F.

L’Assemblée nationale lui finance 3 collaborateurs : il est fréquent que le député attribue cette fonction à son épouse...

Il perçoit de plus un crédit mensuel de 34 584 F pour ses dépenses de secrétariat et ses frais professionnels qu'il n'a pas à justifier (bien souvent, du fait du cumul des mandats, c'est son argent de poche).

Il circule gratuitement (lère

classe) sur l'ensemble du réseau ferré (son conjoint aura 1/2 tarif).

Il peut bénéficier de prêts au taux de 2% sur 10 ans. Il peut obtenir sa retraite à 55 ans : pour 5 ans de cotisation, il percevra 9 903 F par mois. Pour 15 ans, il percevra alors 27 910 F par mois.

Ces retraites sont cumulables avec ses autres retraites.

S’y ajoutent les revenus des autres mandats (maire de Laval, président de la CCPL) avec un total plafonné par la loi.

Dans Laval Infos n° 30 de juillet-Août, on peut lire , dans un article consacré à la sécurité routière : "En 1997, 39 automobilistes ont trouvé la mort... au 30 mai 1998, 28 ont déjà passé l’arme à gauche (sic)". Sans commentaire...