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LE VECTEUR LIBRE ET INDEPENDANT LE VECTEUR LIBRE ET INDEPENDANT  

SIGNAL FORT

EN PROVENANCE D'AMIENS....

 

Le Secrétaire Général nous parle souvent d’Amiens comme exemple,

parlons-lui en à notre tour...

L'été est une période propice aux coups tordus, à la mise en place de stratégies peu glorieuses et inavouables. Nous en faisons l'expérience avec la funeste réorganisation des services municipaux de la ville de Laval. Leurs auteurs pensent éviter ainsi les réactions de la population et des médias.

 C'est ainsi que le groupe parlementaire Démocratie Libérale de l'Assemblée Nationale a décidé d'accepter l'adhésion de Jacques Blanc (Cf . Journal Officiel du 8 août). Ce dernier, Président de la Région Languedoc-Roussillon, ne doit son élection qu'au soutien du Front National.

 Bruno Mégret, délégué général du Front national, s'est félicité de la décision de Démocratie Libérale "qui montre que le Front national est bien un mouvement républicain et légitime".

 On se souvient qu'en mars Alain Madelin avait instantanément prodigué ses plus chaudes félicitations à Jacques Blanc pour cette "brillante" élection.

Le même Madelin, devant les réactions républicaines induites par ce rapprochement contre nature, avait dû se renier piteusement à l'occasion de sa participation à l'émission de Michel Field sur TF1, en indiquant que ses amis élus grâce au soutien du Front National avaient finalement commis une erreur et devaient démissionner. Il s'agissait, comme le prouve cette adhésion estivale, d'une attitude de pure circonstance.

 Dans l'Ouest, l'attitude de Madelin avait eu quelques retentissements : l'un des Adjoints du Député-Maire de Redon avait démissionné. A Laval, Monsieur d'Aubert après avoir publiquement apporté son soutien à M. Millon, élu en Rhône-Alpes avec les voix du FN, avait retiré ses délégations à Monsieur Grandière suite à ses déclarations sur l'attitude du Maire de Laval dans cette affaire.

 Vendredi 14 Août, au journal de la mi journée de France 3, les auditeurs ont été sortis de leur torpeur par l'invité du Journal, Gilles de Robien, Maire d'Amiens. Celui-ci a annoncé sa démission de Démocratie Libérale dont il dénonce le "concubinage notoire'' avec le Front national et il a découpé sa carte d'adhérent sur le plateau. Nous reproduisons ci-dessous des extraits de ces déclarations sur FR3 et Europe 1.

 "Je démissionne de Démocratie libérale";

"J'invite mes amis républicains à démissionner de Démocratie libérale pour rejoindre l'UDF qui est en train de s'unifier, de fusionner toutes ses composantes pour créer cette grande formation libérale, sociale et républicaine";

"il y a ceux qui ont un idéal républicain (...) et ceux qui pensent se faire du bien, comme l'EPO (produit dopant des sportifs, NDLR), qui dope un petit moment mais qui devient mortel à terme. Ce sera mortel pour l'opposition de faire la course après le Front national";

"Je coupe ma carte Démocratie libérale. Je n'ai plus rien à faire avec cette famille qui n'a plus d'idéal républicain";

Il a indiqué qu'il était souhaitable que la nouvelle structure "Alliance" refuse d'inclure "ceux qui font un bout de chemin ou la course après le Front national. C'est incompatible";

"Je crois que maintenant les choses sont claires: il y a d'un côté le Front national et ses acolytes, les alliés des extrémistes, et moi je tiens à faire partie de la droite libérale, sociale et républicaine'';

"Je ne peux pas rester une minute de plus dans un parti qui commence, non pas seulement à flirter, mais à avoir une position de concubinage notoire avec le parti extrémiste que nous connaissons trop. Je crois que c'est une question d'idéal politique'';

 

Il a également fustigé "l'équipe des trois M" (Charles Millon, Alain Madelin, Bruno Mégret)

 

 

 

  Notre syndicat, fidèle aux valeurs fondamentales de la République, luttant contre les tentatives d'implantation du Front National sur le terrain syndical, salue cette prise de position courageuse et hautement morale.

 Elle est rassurante et indique qu'il reste des personnalités politiques à droite qui sont fortement attachées aux valeurs humanistes et républicaines et rejettent l'intégrisme ultra libéral de Monsieur Madelin et de ses amis.

 A ce propos, nous venons d'apprendre (AFP du 18 août) que dix-sept libéraux hostiles à la ligne adoptée par le président de Démocratie libérale Alain Madelin ont décidé de créer un "Pôle républicain, indépendant et libéral" (PRIL) au sein de l'UDF pour préparer sa "nécessaire unité".

Parmi les personnalités signataires, figurent notamment l'ancien ministre Alain Lamassoure, le sénateur Jean-Pierre Fourcade, les députés Gilles de Robien, Renaud Donnedieu de Vabres, Arthur Pæcht, Ladislas Poniatowski, François Sauvadet, Rudy Salles et Claude Gaillard.

 Le PRIL se déclare attaché "aux valeurs démocratiques" et affirme que celles-ci interdisent "tout voisinage idéologique ou tactique avec ceux dont le programme et les positions annoncent une société fermée, méfiante et étriquée"

 Cette affaire conforte notre analyse.

 Cela explique la radicalisation de Monsieur d'Aubert dont la réorganisation des services municipaux, assortie des suppressions de poste n'est qu'une première manifestation.

S'agissant de la véritable nature de Démocratie Libérale, pour compléter votre information, nous vous invitons à consulter son site INTERNET (http://www.democratie-liberale.asso.fr) et en particulier sa rubrique "FORUM" (à consommer avec modération...).

 Vous y constaterez que les débats sur la stratégie envers le Front National sont consternants; vous y percevrez également quelques relents nauséabonds qui trahissent la haine antisyndicale et anti-fonctionnaire, alors même que l’expression sur ce site est soumise à un "modérateur" avant diffusion !

 

 

 


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