LE COUP DE FORCE DE MM. D’AUBERT - BONET
CE QUI S’EST PASSE DEPUIS LE 11 JUIN
Tout a commencé le 11 juin avec la réception par les représentants du personnel d’un nouvel organigramme, 6 mois seulement après la publication du précédent. Des directions sont dissoutes, morcelées, avec comme seule préoccupation la suppression des postes des cadres qui ne plaisent pas ou qui représentent le personnel. 4 secrétaires généraux adjoint sont rétrogradés, 4 cadres chassés de la Mairie, 10 postes sont supprimés...
Mais ce projet est bâclé : des services (ordures ménagères, centre horticole) figurent dans 2 directions différentes. De fait, le secrétaire général est obligé d’envoyer un rectificatif le 18 juin.
Très vite, la résistance s’organise : une intersyndicale est constituée, la presse alertée, des tracts rédigés et distribués tous les jours. Deux assemblées générales réunissent plus de 300 agents au CTM et à l’Auditorium, le 19 juin et le 23 juin.
400 employés se rassemblent, le 25 juin à 15 h devant l’hôtel de Ville, pendant le CTP. On compte 500 grévistes.
Ce Comité Technique Paritaire dure 5 h 1/2; les cadres siégeant habituellement avec la municipalité ont été soigneusement écartés (sauf JPB, bien évidemment... ). Il se solde par un avis défavorable pour la réorganisation par 14 contre, 8 pour et 2 blancs. Auparavant, M. d’Aubert a refusé de mettre aux voix une proposition d’avis présentée par l’intersyndicale, pour une réorganisation concertée, sans suppression d’emplois .
200 manifestants se rassemblent au Conseil Municipal, le vendredi 26 juin. Le maire multiplie les manœuvres : initialement prévu à 18 h 30, le Conseil est reporté à 20 h 30, la police est présente en nombre, la sono est inaudible pour le public, on sent la volonté de faire traîner l’ordre du jour pour décourager le public.
Les postes sont supprimés par 29 voix pour, 12 contre et 4 blancs. Les élus de l’opposition ont courageusement défendu le personnel, et ont été rejoints dans leur refus par des élus de la Majorité. Ecoeurés par les insultes de M. d’Aubert à leur encontre, les élus de gauche ont quitté la séance avec le public.
Les 3 secrétaires généraux adjoints débarqués ont descendu de la tribune et rejoint le public.
La soirée s’est terminée sur la place, où les cadres dont l’emploi est supprimé ont pris la parole, rappelant leur attachement au service public et aux libertés . "C’est toujours la culture qu’ils visent en premier", déclarera l’un d’eux.
Dès le 29 juin, les organisations syndicales ont saisi le contrôle de légalité.
Le 21 juillet, la commission paritaire de catégorie A a été réunie. 2 de ses membres étant concernés par les suppressions de postes, la municipalité a dû faire revenir un collègue en détachement à Brest. Le maire a nié toute possibilité de reclassement alors que des postes se libéraient suite au départ de 2 secrétaires généraux adjoints. Tous les votes ont été de 4 contre 4.
La justice va être saisie très prochainement. La mobilisation continue.