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LE VECTEUR LIBRE ET INDEPENDANT LE VECTEUR LIBRE ET INDEPENDANT

LE SYSTEME

L'AFFAIRE DES EMBAUCHES D'ETE 1998

 

Tout a commencé lors du CTP du 18 décembre 1997. Le Maire soumet à l’instance paritaire un projet de règlement des embauches d’été qu’il tente de lui faire avaliser. Première objection par FO : le projet fait mention de la "préférence lavalloise". FO dénonce le caractère illégal de cette restriction et met sous le nez du maire un article de presse expliquant une tentative identique du maire d'Orvault qui avait dû renoncer face à l’action de la CFTC. Le Maire recule, mais personne ne se fait d’illusions...

Puis la CGT obtient la garantie que "les responsables de service conserveront le choix des candidatures".

 

 

LE SCANDALE DE LA NOTE DU 15 AVRIL 1998

 

La mise en application est édifiante !

Dans une note du 15 avril 1998, relative aux emplois saisonniers, le Secrétaire Général écrit aux chefs de service :

 

" Compte tenu des niveaux de rémunération des emplois concernés et afin d’éviter aux intéressés des frais de déplacement ou d’hébergement, il vous est recommandé d’apporter une attention particulière aux candidatures des jeunes habitant Laval ou à défaut les communes membres de la CCPL". C’est vrai que l’on ne peut leur offrir à tous un logement

de fonction pour nécessité absolue de service, ou leurs frais de trajet...

C’est la bonne excuse pour appliquer la préférence locale !

LE PISTON

INSTITUTIONNALISE

 Cette note de notre Secrétaire général JPB du 15 avril 1998 précise :

"La Direction des Ressources Humaines a constitué un fichier de l’ensemble des demandeurs d’emplois saisonniers : 1146 demandeurs pour 4193 emplois demandés".

 Puis il précise les critères pour retenir les candidatures : viennent en premier "les candidatures signalées par un élu ou le cabinet de Monsieur le Maire". Il n’ a jamais été question de ce critère lors du CTP du 18 décembre,et pour cause !

Puis la note précise : "les propositions d’embauches devront être formulées en liaison avec les adjoints et les groupes de travail majoritaires de votre secteur".

 Un peu plus loin, il est demandé d’avoir "une attention particulière aux candidats dont l’un des parents est demandeur d’emploi et aux familles monoparentales...".

Bel élan social, qui restera une clause de style...

En effet, quelques jours plus tard, les chefs de service reçoivent un tableau et un paquet de fiches sur les candidats. Le tableau est codé : en grisé, les enfants du personnel, en gras les candidats signalés par un élu ou le cabinet politique, en normal les autres... Chaque fiche (1 par candidat) porte une mention : "favorable : oui" ou "favorable : non".

Les enfants du personnel portent souvent la mention défavorable, alors que tous les candidats pistonnés portent la mention favorable !

 

La situation sociale n’est pas prise en compte. Un candidat"ordinaire", dont les parents sont tous les deux décédés, porte la mention défavorable; un candidat signalé par un élu , dont les parents dirigent tous les deux une entreprise importante, est mentionné favorable !

Un parent au chômage ? défavorable ! le père travaille avec un adjoint au maire, la mère avec une adjointe au maire ? doublement favorable !

 

Ce système est immoral et scandaleux. Même pour un mois, les jeunes ne sont pas égaux devant le travail ! Ils font ainsi, certains pour la première fois, la dure expérience d’une certaine conception de la société.

Heureusement, de nombreux chefs de services n’ont tenu aucun compte de ces fortes recommandations.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Capturé par MemoWeb à partir de http://members.aol.com/vlib3/num11/systeme2.htm le 01/04/01