1999 fut une année difficile pour Monsieur d’Aubert.

Pour tenter d’oublier tous ses déboires, il a eu, en cette fin d’année, la satisfaction de se faire payer une magnifique Peugeot 605 par le contribuable lavallois.

Autre motif de satisfaction pour lui : François d’Aubert a été élu "Mayennais de l’année 1999" (Ouest-France du 31 décembre), mais désigné par un corps électoral bien particulier, socialement idéal même pour lui : les adhérents du Rotary-Club, association qui compte dans ses rangs bien peu de chômeurs, de RMistes et de smicards. Les tours de St-Nicolas et des Pommeraies y sont bien peu représentées...

Le Rotary est présidé par Pascal Gérard, le sympathique concessionnaire Peugeot.

Bizarre, quand même, qu’une association où les chefs d’entreprises sont nombreux, ait cru devoir glorifier un employeur qui a eu tant de problèmes avec son personnel en 1999, qui a vu partir tant de ses cadres, qui a fait dépenser 1,2 millions de francs d’argent public (et provenant donc notamment de la taxe professionnelle payée par les entreprises) dans une opération scabreuse de suppressions de postes sanctionnée sévèrement par la justice administrative de la République.

Parmi les motifs de cette désignation : "son apparition dans les émissions de télévision, l’accueil du tour de France, les uburlesques, les illuminations de fin d’année...".

Bref, les paillettes...

Le Courrier de la Mayenne (6 janvier 2000) est très dubitatif sur les raisons de ce choix et recherche une explication :

"Cette année a-t-elle été si exceptionnelle pour François d’Aubert ? Pas vraiment. Il n’est plus ministre ; son livre n’est pas le premier. Les uburlesques ou les illuminations de Noël n’en sont pas à leur première édition. Alors pourquoi en 1999 ? Les membres du Rotary qui avaient honoré Jean Arthuis il y a 6 ans pouvaient difficilement oublier l’autre homme célèbre du département...".

Bref, un choix un peu diplomatique... voire un lot de consolation, une distinction sûrement moins valorisante qu’un prix à nos comices agricoles...

En effet, à son actif, pas de miracle en matière d’emplois à Laval : 3086 chômeurs au 1er janvier 1999, 3104 au 1er octobre, 2906 au 1er novembre 1999.

Si le "mayennais de l’année" avait été choisi par la population, nul doute qu’un responsable d’association caritative ou sportive, qui se dévoue sans compter, et souvent à ses frais, pour aider les autres, aurait été désigné...

Une page plus loin, Ouest-France nous dresse le portrait d’Abdellatif B., gardien d’immeubles à St-Nicolas, qui aide de nombreux habitants dans leur vie quotidienne, et est confronté aux dures réalités des quartiers difficiles : et si, en fait, c’était lui le véritable "Mayennais de l’année" ?

Pour 1999, le Vecteur Libre et Indépendant attribue son "Le bras d'honneur " à François d'Aubert pour son action tout au long de l’année. Citons ainsi :

- ses condamnations par le Tribunal administratif de Nantes en date du 19 avril et du 3 mai ;

- la perte de son procès contre le Vecteur Libre et Indépendant, le 25 novembre ;

- le palais de justice qui s’installe dans le provisoire pour plusieurs années ;

- les nombreux départs et l’écoeurement dans les services municipaux ;

- son ignorance sur les 35 heures de son propre personnel ;

- la non défense du personnel municipal accusé par l’Express d’avoir perçu des cadeaux de Monsieur Sirven (recherché par la police) et de Moulinex ;

- sa superbe Peugeot 605 payée par le contribuable lavallois ;

- etc...