Ses arrières et
ses partis
Avoir de
l'incertitude sur sa carrière à venir, voilà une préoccupation que les cadres et
employés de la Mairie de Laval connaissent bien.
Mais aujourd'hui,
c'est leur employeur, le maire François d'Aubert, qui s'interroge.
Numéro 2 de
démocratie Libérale, il se voit un peu obligé de soutenir Alain Madelin pour
l'élection présidentielle : il lui doit une brève carrière ministérielle avec
laquelle il aimerait bien renouer. Oui, mais voilà. Le dit Madelin ne décolle pas dans
les sondages et reste scotché à 4%. Une perspective qui inquiète beaucoup François
d'Aubert.
Aussi c'est dans une très grande discrétion, ce dont il n'est
pourtant pas coutumier, qu'il vient de créer son propre parti politique : "parti politique forum initiative et libertés",
dont la publication est intervenue au Journal Officiel du 26 janvier 2002. Il a également
créé l'association de financement du parti. le n°2 de Démocratie Libérale, d'Aubert,
préside ces deux nouvelles instances assisté du Secrétaire Général Michel
Quinton et du Trésorier Yannick Favennec.
Ouest
France l'a révélé dans son édition du 31 janvier 2002.
Interrogé par le
quotidien, d'Aubert était très gêné et a bafouillé des explications peu
convaincantes, parlant "d'assurer ses arrières".
Le député-maire de Laval assure ses
arrières
François d'Aubert crée un parti...
François d'Aubert vient de donner le jour à un nouveau parti politique.
Appelée à rester en sommeil jusqu'aux prochaines échéances électorales, « Forum
initiative et libertés », c'est le nom de cette formation, est une manière pour le
député-maire DL de Laval d'assurer ses arrières.
On ne pourra pas reprocher à François d'Aubert d'avoir abusé de l'effet d'annonce pour
communiquer sur le nouveau parti politique qu'il vient de créer. L'acte de naissance de
« Forum initiative et libertés », publié au Journal officiel du 26 janvier, n'a donné
lieu à aucune déclaration et aucun commentaire du député maire DL de Laval.
Déclarée à la préfecture de la Mayenne le 27 décembre dernier, l'association parti
politique « Forum initiative et liberté » se donne pour objet de « regrouper les
citoyens attachés à l'idéal républicain ; promouvoir l'initiative entrepreneuriale,
l'innovation et le développement des valeurs de liberté et de responsabilité ». A ne
pas confondre avec l'association locale « Innovation en action, les Amis de François
d'Aubert ». Ce « club de réflexion et d'action », fondé au lendemain des municipales,
revendique 300 adhérents et tenait sa première assemblée générale samedi («
Ouest-France » de lundi).
Une deuxième association « de financement de Forum initiative et libertés » est
constituée et donne également lieu à publication au JO du 26 janvier.
« Simple précaution »
Interrogé, François d'Aubert explique qu'il ne souhaite pas commenter pour le moment
cette discrète initiative. Mais il précise que pour créer une nouvelle formation
politique en année électorale, la loi sur le financement des partis oblige à déposer
les statuts dans l'année qui précède cette année électorale. «Ce parti n'a
pas forcément vocation à jouer un rôle quelconque. Il n'y a peut-être qu'une
chance sur dix que cela se produise » indique François d'Aubert.
Dans son entourage on n'est guère plus bavard sur cette initiative. « On met en
place cette structure par simple précaution. Car qui sait à quoi ressemblera le
paysage politique après les échéances de 2002 ? », fait remarquer un proche
du député. Or, quel que soit ce paysage, François d'Aubert a bien l'intention de
jouer un rôle au niveau national. Et s'il se sent « très bien »
à DL, - « c'est lui qui tient les clés de la maison Démocratie libérale
pendant qu'Alain Madelin fait campagne » , François d'Aubert souhaiterait
conserver une vraie marge de manuvre sur le terrain politique, notamment dans
l'hypothèse d'un éclatement de certaines formations de l'opposition, en cas d'échec de
la droite aux élections.
« Forum initiative et liberté » aurait donc pour principal objet de permettre à
François d'Aubert d'assurer ses arrières et de garder plusieurs fers au feu...
Ph. C.
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Ses fidèles adjoints
n'étaient pas au courant de cette initiative. M. Madelin a dû être bien surpris lui
aussi. Les explications n'ont pas dû être tristes.
Ainsi,
d'Aubert a désormais deux partis (normal, ça va toujours par deux
).
Des esprits perspicaces y ont vu un moyen pour récupérer ainsi le financement public aux
partis par l'Etat pour les 5 ans à venir, calculé en fonction du nombre de
parlementaires. D'autres esprits chagrins y voient un moyen de prendre la tangente avec
armes et bagages le moment venu