Nous reproduisons ci dessous un article de Ouest France en date du 4 février 2002.

C'est la suite du feuilleton UPC à Laval. Ce qui était, avant les élections, le Projet de M. d'Aubert devient aujourd'hui le fiasco de la seule entreprise UPC, belle illustration de la solidarité chez les ultra-libéraux...   

Pour en savoir plus sur l'univers UPC, consultez le "les déboires d'UPC dans l'est parisien", site web des abonnés mécontents et leur forum.

La rédaction du Vecteur Libre et Indépendant.

Ouest France du Lundi 4 février 2002

Câble : « UPC ne peut plus continuer »

La municipalité pourrait engager une procédure amiable  

UPC-France, le câblo-opérateur chargé de construire le réseau à haut-débit lavallois, connaît des « défaillances » a confirmé François d'Aubert, vendredi soir, lors du conseil municipal. La Ville pourrait engager prochainement une procédure amiable afin de récupérer le réseau existant.

Depuis plusieurs semaines, déjà, la Ville savait UPC-France en proie à d'importants problèmes financiers. Mais les choses se sont confirmées, vendredi soir, lors du conseil municipal de Laval.

« Quelles garanties ? »

C'est Guillaume Garot, chef de file de l'opposition, qui est revenu sur le sujet, en toute fin de soirée : « Aujourd'hui, avec le câble, où en est-on ? Vous aviez promis l'équipement de toute la ville, nous en sommes à peu près au quart des habitations... Les chantiers semblent arrêtés. » S'adressant à Alain Gicquel, conseiller municipal de Laval et vice-président de la communauté d'agglomération, Guillaume Garot a demandé quelques « éclaircissements sur la situation financière d'UPC [...]. Quelles garanties avons-nous qu'UPC tiendra bien ses engagements ? »

« UPC, l'opérateur, est seul responsable de l'exploitation du réseau, rappelle Alain Gicquel. Aucune contribution financière n'a été demandée à la CCPL (1). »

« Un fiasco »

Autrement dit : l'argent des contribuables lavallois n'est pas en jeu. Le vice-président de la communauté d'agglomération (Cal) reconnaît qu'à ce jour, seul le secteur situé au nord de la voie ferrée est équipé. Et confirme qu'UPC « ne peut plus continuer le câblage ».

Par conséquent, la Cal pourrait engager prochainement une procédure de carence. « Nous nous orienterons dans un premier temps vers une procédure amiable, précise Alain Gicquel. Ceci, afin de négocier au mieux la récupération des réseaux existants. » Restera ensuite à trouver un nouveau câblo-opérateur pour achever le chantier. « Si nous ne parvenons pas à un accord amiable, nous engagerons un contentieux devant la juridiction concernée », poursuit François d'Aubert, maire de Laval et président de la communauté d'agglomération.

Jacques Poirier, conseiller municipal (PCF) de l'opposition, rappelle qu'en 1999, « nous avions voté contre ce choix d'UPC, considérant que le dossier présentait quelques anomalies et que la concurrence n'avait pas joué. » François d'Aubert renchérit : « Seul UPC était partant pour réaliser le câblage de la Ville ! Nous ne voulions pas laisser passer la chance de voir les Lavallois profiter des hautes technologies. Il est facile, aujourd'hui, de dire que nous avons eu tort. » Guillaume Garot estime, quant à lui, que la municipalité de l'époque a « fait un choix très risqué... Nous sommes loin du succès que vous annonciez : le câble à Laval est un vrai fiasco. »

(1) En janvier 2000, c'est la communauté de communes du pays de Laval (aujourd'hui devenue communauté d'agglomération) qui avait adopté les propositions de Médiaréseaux. Ce dernier s'était engagé à prendre entièrement à sa charge, « sans contrepartie financière », la construction du réseau câblé.

Cécile RÉTO.

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