Notre feuilleton n°6

Résumé des épisodes précédents : Après un repas au restaurant du golf, au cours duquel un complot est mis sur pied pour casser le syndicat FO, Hubert de la Perrine, fraîchement réélu maire de ClocheMerdre, visite avec son entourage ses nombreuses réalisations.

Pleinement satisfait de sa visite du Palais de la Maquette, Hubert de la Perrine et sa suite se dirigèrent vers le centre ville. Arrivé sur la place centrale, il se mit à hurler :

“ Les arbres ! les arbres ! où sont-ils ? ”.

wpe74.jpg (3513 octets)

wpe78.jpg (15191 octets)

Le bord de la rivière, jadis verdoyant et ombragé, était dénudé ; de nombreux habitants regardaient, consternés. Tous les arbres, le long de la rivière, avaient été fraîchement tronçonnés.

Hubert de la Perinne écumait de rage : “ j’y jouais étant enfant, mais qui a pu faire cela ? ”.

Georges Lenain rentra prestement la tête dans les épaules et se tassa ; il balbutiait :

“ Ce sont nos services techniques, Monsieur le Maire...

- Mais Pourquoi ?

- Il y en avait un qui était malade...

wpe76.jpg (4307 octets)

- Mais, Georges, quand vous avez une carie, vous soignez la dent, on vous arrache pas toute la gueule !!

- Ben... les vaches folles, on abat bien tout le troupeau...”

Jean-Edouard Casanova, toujours attentif aux réactions populaires, courait d’un badaud à l’autre : “ ça va repousser ! ça va repousser ! ”

Toujours apaisant, Jean-Louis de la Bigottière tenta une diversion :

“ Monsieur le maire, votre jet d’eau dans la rivière est tout simplement magnifique : on dirait Versailles !

- c’est quand même autre chose que “ la pissette à Pinçon ” qui succéda aux “ fesses à Gonnet “ , ajouta Jacqueline Fatale.

- On dirait la queue d’un paon, marmonna Roger Berroyer ”...

Emu par ces propos, Hubert de la Perrine se remémora l’inauguration de ce jet d’eau, un soir d’hiver, lors du lancement des illuminations de Noël en présence de Rigoletto, la célèbre animatrice des supermarchés venue honorer ClocheMerdre de sa présence.

 

wpe79.jpg (3014 octets)

wpe7A.jpg (4103 octets)

A ce moment, deux autres adjoints d’Hubert de la Perrine rejoignirent le groupe. Le sémillant Paul Laronce, Président Directeur Général de la SEMILA, avait en charge les grandes constructions, et le discret Ronald Trouillard était le responsable des travaux communaux.

Tous deux portaient beau leur soixantaine ; ils devaient tout à Hubert de la Perrine, et celui-ci ne manquait pas une occasion de le leur rappeler. Il ne se passait pas une semaine sans qu’ils essuyassent une colère du patron. Ils supportaient patiemment, arborant une tête de circonstance mais se disant au fond d’eux-mêmes que la fin du mois viendrait récompenser ces outrages.

wpe7D.jpg (6289 octets)

Le groupe se dirigea vers l’hôtel de Ville ; au passage, ils admirèrent la sculpture du roi Ubu.

“ C’est l’œuvre de l’ancien directeur de la Gazette, c’est autant un coup de cœur qu’un investissement, crut devoir préciser Jacqueline Fatale.

- Il me rappelle quelqu’un, mais qui ? marmonna Roger Berroyer ”...

A suivre ...

wpe7E.jpg (3370 octets)