Résumé des
épisodes précédents : Après un repas au restaurant du golf, au cours duquel
un complot est mis sur pied pour casser le syndicat FO, Hubert de la Perrine, fraîchement
réélu maire de ClocheMerdre, visite avec son entourage ses nombreuses réalisations. |
Pleinement satisfait
de sa visite du Palais de la Maquette, Hubert de la Perrine et sa suite se dirigèrent
vers le centre ville. Arrivé sur la place centrale, il se mit à hurler :
Les arbres ! les arbres ! où sont-ils ? . |
|
|
Le bord de la
rivière, jadis verdoyant et ombragé, était dénudé ; de nombreux habitants
regardaient, consternés. Tous les arbres, le long de la rivière, avaient été
fraîchement tronçonnés.
Hubert de la Perinne écumait de rage : jy
jouais étant enfant, mais qui a pu faire cela ? .
Georges Lenain rentra prestement la tête dans les épaules et se tassa
; il balbutiait :
Ce sont nos services techniques, Monsieur le Maire...
- Mais Pourquoi ?
- Il y en avait un qui était malade... |
|
- Mais, Georges, quand vous avez une carie, vous soignez la dent, on vous
arrache pas toute la gueule !!
- Ben... les vaches folles, on abat bien tout le troupeau...
Jean-Edouard Casanova, toujours
attentif aux réactions populaires, courait dun badaud à lautre :
ça va repousser ! ça va repousser !
Toujours apaisant, Jean-Louis de la Bigottière tenta une
diversion :
Monsieur le maire, votre jet deau dans la rivière
est tout simplement magnifique : on dirait Versailles !
- cest quand même autre chose que la pissette à
Pinçon qui succéda aux fesses à Gonnet , ajouta
Jacqueline Fatale.
- On dirait la queue dun paon, marmonna Roger Berroyer
... |
Emu par ces propos,
Hubert de la Perrine se remémora linauguration de ce jet deau, un soir
dhiver, lors du lancement des illuminations de Noël en présence de Rigoletto, la
célèbre animatrice des supermarchés venue honorer ClocheMerdre de sa présence.
|
|
|
A ce
moment, deux autres adjoints dHubert de la Perrine rejoignirent le groupe. Le
sémillant Paul Laronce, Président Directeur Général de la SEMILA, avait en charge les
grandes constructions, et le discret Ronald Trouillard était le responsable des travaux
communaux.
Tous deux portaient beau leur soixantaine ; ils devaient tout à Hubert
de la Perrine, et celui-ci ne manquait pas une occasion de le leur rappeler. Il ne se
passait pas une semaine sans quils essuyassent une colère du patron. Ils
supportaient patiemment, arborant une tête de circonstance mais se disant au fond
deux-mêmes que la fin du mois viendrait récompenser ces outrages. |
|
Le groupe se dirigea vers lhôtel de Ville ; au passage, ils
admirèrent la sculpture du roi Ubu.
Cest luvre de lancien directeur
de la Gazette, cest autant un coup de cur quun investissement, crut
devoir préciser Jacqueline Fatale.
- Il me rappelle quelquun, mais qui ? marmonna Roger
Berroyer ...
A suivre ... |
|
|
|