FORCE OUVRIERE MUNICIPAUX 

TOUS EN GREVE,

TOUS DANS L’ACTION

LE MARDI 26 NOVEMBRE 2002

Durant les premiers mois du gouvernement, FORCE OUVRIERE a laissé celui-ci affirmer sa politique et affiner la notion de dialogue social dont il s’était fait l’adepte pendant la campagne électorale. Il est aujourd’hui manifeste que la politique du gouvernement est soumise au patronat (remise en cause des 35 heures et de la Loi de modernisation sociale).

 S’agissant du dialogue social dans la fonction publique où l’Etat est le patron, nous constatons que les salaires ne sont pas maintenus (perte de 0.6% par rapport à l’indice des prix).

 Le ministre de la fonction publique Delevoy apparaît silencieux, voire complaisant, devant les agressions verbales et la propagande contre les fonctionnaires, assimilés à des parasites. Cette propagande haineuse n’a qu’un seul objectif : diviser les salariés pour imposer une régression sociale sans précédent. Les arguments les plus fallacieux sont abondamment développés ; il en est ainsi du pseudo versement des régimes de retraites du privé vers ceux des fonctionnaires alors que nous savons bien que depuis de nombreuses années notre caisse de retraite, la C.N.R.A.C.L., a été grevée  pour équilibrer les régimes de retraite des non salariés.

Des ballons d’essai sont lancés pour justifier la mise en place d’une sécurité sociale à deux vitesses avec les « gros risques » pris en charge par la sécurité sociale et les « petits risques » pour lesquels il faudrait s’assurer personnellement.

Désormais, il apparaît clairement que le gouvernement souhaite démanteler notre régime de retraite. La suppression sournoise du Congé de Fin d’Activité (C.F.A.), sans aucune consultation préalable des partenaires sociaux, est le premier acte du gouvernement en ce domaine. Le chômage augmente, de nombreuses entreprises annoncent des vagues de licenciement. FO affirme qu’il est extravagant de souhaiter que les travailleurs les plus âgés restent au travail pendant que les jeunes seraient voués au chômage et à la déshérence.  

Le C.F.A., créé en 1996, permettait aux fonctionnaires de partir en retraite avant l'âge de 60 ans, dès lors qu'ils avaient cotisé 37,5 années (soit la durée de cotisation ouvrant le droit à une retraite à taux plein actuellement). Cette mesure semblable à l’A.R.P.E. pour le secteur privé (Allocation de remplacement pour l’emploi, supprimée le 31 décembre 2001) permettait de faciliter l’embauche des jeunes et des chômeurs. Bernadette, Jacques, Mickaël, Alain, Nicolas, Stéphanie, Jacky, Isabelle, Marie-Claude, Frantz, Michèle, Gildas, Raphaël, Jean, Matthieu…, vous avez été embauchés à la mairie de Laval grâce au dispositif du C.F.A. !!!

Au nom de « l’équité », ils veulent nous imposer 40 années de cotisation comme dans le privé. Pour eux, c’est une première étape avant de satisfaire à la revendication du patronat qui souhaite imposer le passage généralisé à 42 ou 43 années de cotisation.

 Notre maire, François d’Aubert, est en pointe sur ce dossier. Dans le quotidien « Le Monde » du 12 novembre 2002, il estime qu’« il faut aller vite ». Il s’affirme également comme un partisan de la mise en place d’un dispositif de fonds de pension. 

Rappelez-vous ENRON, WORLDCOM, le naufrage de ces sociétés américaines a conduit leurs salariés à perdre le même jour leur travail, leurs économies et leur retraite . Sachez qu’en Angleterre, pays où les retraites sont fondées essentiellement sur les fonds de pension, le gouvernement envisage pour compenser le naufrage boursier de fixer l’âge du départ à la retraite à 70 ans ! Enfin, vous connaissez tous des agents de France Télécom, demandez leur ce qu’ils pensent de la bourse ! 

La bourse, c’est le casino.  Etes-vous prêts à jouer votre retraite au casino ?

 Avec FORCE OUVRIERE, le mardi 26 novembre prochain, tous en grève et dans l’action pour exiger du gouvernement la satisfaction de nos revendications :

§       37,5 annuités pour tous, salariés du public et du privé,

§       Pas de retraite à la bourse,

§       Pas de Sécurité Sociale à deux vitesses,

§       Pas de démantèlement des services publics et de la Fonction Publique qui sont les garants du principe d’égalité républicaine,

§       Contre le chômage, pour des créations d’emplois dans le public comme dans le privé et pour des augmentations de salaires,

§       Pour le maintien du C.F.A dans le secteur public et le retour de l’ARPE dans le secteur privé,

§       La République toujours, les revendications tout de suite.