Dans la chaleur de l'été...
L'été 2003 aura été
chaud sur le plan social :
- Le drame des personnes âgées et de la solitude, 11500
morts reconnus à ce jour;
- Les incendies qui ont ravagé nos forêts et dans lesquels
des pompiers fonctionnaires ou volontaires ont trouvé la mort;
- Les agriculteurs victimes de la sécheresse;
- Le combat courageux et déterminé des intermittents du
spectacle victimes du MEDEF et du gouvernement, pour la défense de la culture.
Le Vecteur Libre et Indépendant a sélectionné quelques
évènements survenus au cours de l'été, lesquels doivent amener chacun d'entre nous à
réfléchir :
Les actions des intermittents lors du festival des
uburlesques.
Force Ouvrière a repondu à l'appel du Collectif des
artistes et techniciens de la Mayenne (CTS53) pour une manifestation à caractère
interprofessionnel qui s'est déroulée le samedi 30 août 2003 pendant le festival des
uburlesques. La veille, les intermittents s'étaient invités à l'inauguration du
festival en arborant des affiches symbolisant l'entrée des artistes murée et barrée du
texte "projet culturel du gouvernement".
Pour Force Ouvrière, un artiste est par définition, une
personne qui souhaite vivre de son art et qui demande à travailler toujours davantage. Il
est regrettable que certains ne voient dans les intermittents du spectacle qu'une "
bande de profiteurs " dont il faut domestiquer le comportement.
En ce sens, si l'on constate des dérives, leur origine est
à attribuer au patronat du spectacle et encore plus dans le domaine audio-visuel. Les
abus d'usage de contrats précaires y sont nombreux et manifestes.
FO attend depuis longtemps qu'au-delà de déclarations
lénifiantes et à défaut de véritable politique culturelle, les ministres concernés,
MM. AILLAGON et FILLON prennent les mesures nécessaires et se donnent les moyens de faire
cesser ces abus.
Concernant l'indemnisation, pour le MEDEF, le problème se
résout à un simple exercice arithmétique : faire 300 millions d'euros d'économie,
c'est-à-dire réduire les allocations versées par l'UNEDIC de 30%.
Le remède appliqué est simple voire simpliste : durcir
les conditions d'accès et indirectement les revenus que les intermittents tirent de leur
travail en les contraignant à accepter de travailler plus à des tarifs plus faibles.
Pour sa part, FO continuera de dénoncer le désengagement
régulier des pouvoirs publics dans le domaine de la création artistique, livrant ainsi
la culture populaire aux appétits du patronat qui n'y voit, lui, que charges et profits.
Texte
de la " France d'en bas " à un homme proche du peuple |
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Ce n'est pas
la rue qui gouverne, mais
C'est la rue qui essuie la morve de tes gamins, qui s'efforce de leur
apprendre à lire, à écrire et compter.
C'est la rue qui se déplace cinq fois la nuit pour
amener le bassin de ta vieille maman, qui change ses pansements.
C'est la rue qui conduit le train qui t'emmène en
vacances, le bus et le métro que tu ne dois pas prendre souvent.
C'est la rue qui fait le planton des heures devant
le restaurant où tu déjeunes de quelques bons plats, préparés par la rue.
C'est la rue qui achemine ton courrier, qui répare
ou installe ces câbles et ces tuyaux qui font que tu peux prendre un bon bain bien chaud.
La rue, qui se lève tôt pour que tu aies du bon
pain frais, un café et un journal.
La rue, qui ramasse tes poubelles, nettoie tes
bureaux, fabrique ta prochaine voiture de fonction, installe ton matelas et ton parasol,
répond au téléphone, approvisionne les rayons, tape tes discours, taille la haie,
photocopie, balaye, ausculte, assemble, épluche, emballe, graisse, faxe, repasse, arrose.
C'est la rue qui paie ton salaire de ministre,
augmentation de 70% comprise, la rue qui cotisera pour ta retraite de ministre. Et des
fois, c'est la rue qui vote.
Avec une grande humanité, avec une grande fermeté : je
suis dans la rue, j'y suis bien, et je t'emmerde.
Gil Bourasseau.(www.theatre-contemporain.net/auteurs)
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Via les sites et listes de diffusion nationaux :
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Affiche
de Jean-Luc Debry (extraite du site du fourneau, rubrique images fortes)
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Liens intermittents du spectacle. Retrouvez
toute l'actu et la presse nationales sur :
Tenez vous informé via la liste de diffusion "arts de la
rue" et ses archives :
Via les sites et listes de diffusion en région :
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Morceaux
choisis : Le Figaro mars 1983,
D'Aubert et la Culture... |
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Un bien triste épisode pour l'image de la
fonction publique municipale.
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Voilà une bien triste image (pas virtuelle
celle là...) qui est donnée par un de nos "collègues" : bénéficiant d'une
maison bourgeoise dans laquelle la Ville de Laval n'a pas été avare de travaux, il
bénéficie aussi d'une voiture de fonction (Espace Renault haut de gamme climatisée)
utilisée pendant les congés aux frais du contribuable. Son problème, il bénéficie
d'un logement de fonction, d'une voiture de fonction, mais pas d'un garage de fonction. |
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Qu'à
cela ne tienne, Ouest France dans son édition du 26 juillet 2003 (Voir ci-dessous) nous
informe que la municipalité va prélever une partie de la cour de la future école
Eugène Hairy (128 m2) pour agrandir le jardin privatif du Directeur Général des
Services et faire construire le garage de sa voiture de fonction. Les parents d'élèves
et les enseignants se sont offusqués de cette décision de la municipalité. |
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Ouest France du 26 juillet 2003
Les parents de la future école contestent une modification.
Eugène
Hairy : le garage de la discorde
Les parents
d'élèves d'Eugène-Hairy ont découvert "avec surprise"que les plans de la
future école avaient évolué. Leur principal grief : l'amputation de l'une des cours de
récréation du fait de la construction d'un garage pour un logement municipal de
fonction.
A l'étroit dans
ses murs rue du Cardinal Suhard, l'école Eugène -Hairy doit être transférée pour la
rentrée 2005, rue de Clermont. D'un montant de 2 millions d'euros, le projet a été
présenté en séance publique, lors du conseil municipal du 23 mai.
Les représentants
de parents (une liste fédération de conseils de parents d'élèves, FCPE et une liste
indépendante) eux, ne l'ont découvert "quasi fortuitement"
écrivent-ils dans un communiqué, que fin juin.
Alors qu'ils
s'étaient montrés "très satisfaits des plans présentés par la mairie en
novembre 2002", ils s'offusquent de la nouvelle version, faite "sans
volonté de concertation réelle de la municipalité". Et particulièrement
de "l'amputation notable de la cour dite haute, au profit d'un logement de
fonction qui se voit doté d'un jardin d'une surface importante et d'un garage dont la
sortie de fera sur la cour". Pour eux, cette cour "plane et sans arbre,
était le seul était le seul espace possible pour les jeux de ballons".
"La plus grande cour du centre-ville"
Les parents se
disent "choqués" de ce qui leur semble apparaître comme la "façon
de favoriser un intérêt particulier (logement municipal, affecté au secrétaire
général de la mairie) au détriment de l'intérêt collectif évident que représente
une école" (...) Et poursuivent-ils, même si elle bénéficiera d'un parc de
850 m2 (une partie de celui de l'IUFM, "l'école bien qu'augmentant de surface
théorique, reste morcelée comme elle en souffrait précédemment, rue du Cardinal
Suhard".
Dans un courrier
adressé à la directrice de l'école, le maire François d'Aubert reconnaît que la
limite entre le futur établissement scolaire et le logement de fonction n'a été
arrêtée qu'après la rencontre avec les parents.
Mais ajoute que "c'était
la seule solution d'offrir à ce logement un garage(...)La circulation de ce véhicule
municipal ne présentera pas plus de danger que les véhicules des enseignants,
stationnés dans l'enceinte de l'établissement".
Enfin, conclut-il,
"ce ne sont pas les 128 m2 affectés à un autre usage (garage et préservation
d'arbres existants) qui dénatureront la qualité des espaces offerts aux enfants".
Et d'énumérer les espaces extérieurs des autres écoles primaires du centre-ville.
Aucune n'atteint les 1763 m2 dont bénéficieront les enfants de la future rue de
Clermont...
L.P. |
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En cette période
où la fonction publique est particulièrement attaquée, où les fonctionnaires sont
montrés du doigt et désignés comme "privilégiés", cette réalisation
était-elle bien opportune ? A l'heure où
il est fait appel à la solidarité nationale pour les personnes âgées par le moyen de
la suppression d'un jour férié pour les salariés, était-il indispensable d'engager une
telle dépense pour le seul confort de la voiture du Directeur Général des Services de
la mairie de Laval ?
Cet argent n'aurait-il pas été mieux utilisé pour
abonder le fond d'action sociale du Centre Communal d'Action Sociale ou encore la caisse
de solidarité des écoles publiques ?
En cette période de fin d'exercice budgétaire et de
préparation du budget 2004, de nombreux services sont déjà confrontés à des
difficultés budgétaires sans précédent et il ne fait aucun doute que la direction
générale ne manquera pas de nous vanter les vertus de la rigueur, de l'austérité, de
la "maîtrise des dépenses publiques" comme ils disent. Autant de préceptes
qu'elle serait bien inspirée de s'appliquer à elle-même...(dernière minute : la
Mégane Renault du cinquième élément de la Direction Générale sera prochainement
livrée...)
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