FORCE OUVRIERE MUNICIPAUX  

DROIT SYNDICAL, DROIT de GREVE

 D'AUBERT s'assoit sur la constitution !

 

La Constitution garantit, dans son préambule, le droit syndical et le droit de grève

 "6. Tout homme peut défendre ses droits et ses intérêts par l'action syndicale et adhérer au syndicat de son choix.

7. Le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui le réglemente."

 A la mairie de Laval, d'Aubert fait une lecture bien personnelle de la liberté syndicale et du droit de grève : 

- suppression de postes et mise en surnombre de délégués syndicaux (1998)

- mise au placard de délégués syndicaux (2001) 

- refus d'avancement à un secrétaire de syndicat (mai 2003) 

- recours à une société privée pour casser la grève à la salle polyvalente le 10 juin 2003 

- menaces contre un salarié cadre gréviste le 3 juin 2003 

Voici la lettre recommandée qu'il a envoyée à un fonctionnaire de la mairie de Laval qui exerçait son droit de grève le 3 juin 2003 ! 

Le Directeur Général des Services

A

M

Affaire suivie par Jean-Jacques DELORY

Tél :02.43.49.43.18

mail: jj.delory@mairie-laval.fr

N/Réf:: JJD/MCL 

Recommandé avec A.R. 

Objet : Réunion du comité de rédaction de Laval Municipaux du 3 juin 2003 

Madame,

 La dernière réunion du comité de rédaction de Laval Municipaux a été fixée, sur votre proposition, au mardi 3 juin à 17 heures.  Je me suis naturellement rendu à cette réunion à laquelle se trouvaient 5 autres membres, 3 personnes ayant pris le soin de se faire excuser.

 Constatant votre absence, Monsieur Chesneau, Directeur général adjoint, a tenté de vous joindre afin de s'assurer de votre disponibilité.  Un employé de l'accueil l'a, à ce moment, informé du fait que vous étiez en grève. 

Bien évidemment, je ne saurais vous reprocher d'exercer votre droit de grève, celui-ci  étant effectivement prévu par la législation en vigueur. Toutefois, je considère, et cet avis est partagé par les autres membres du comité de rédaction, que vous auriez pu avoir l'élémentaire courtoisie de me prévenir suffisamment tôt de votre indisponibilité afin que nous puissions annuler cette réunion. 

Je me permets de vous faire observer que les membres du comité de rédaction ont tous des occupations principales, qu'ils soient agents, cadres ou élu, et que la gestion des emplois du temps des uns et des autres est un exercice difficile. 

J'ajoute que cet incident est d'autant plus regrettable que votre rang au sein de la hiérarchie de notre collectivité est tout de même celui d'attachée territoriale, cadre de catégorie A et qu'au surplus, vous êtes chargée de communication. 

Votre attitude a d'autant plus surpris que vous avez pris le soin de me transmettre un message électronique le lundi 2 juin à 16 h 24 indiquant que Madame          s'excusait de ne pouvoir participer à la réunion du 3 juin.  La grève prévue à cette même date étant largement annoncée par les médias, vous aviez donc la possibilité de me prévenir que vous ne seriez pas disponible, ce que, bien évidemment, j'aurais respecté. 

Il est apparu aux membres présents du comité de rédaction que vous auriez pu avoir davantage d'égards à leur endroit, ce qui aurait témoigné du respect que nous nous devons les uns vis à vis des autres. 

Je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes salutations distinguées.

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Est-ce le "nouveau dialogue social" ?  Est-ce là "la nouvelle gouvernance" ? 

Est-ce là ce qui attend les personnels de l'éducation nationale que MM Raffarin et d'Aubert veulent "décentraliser" ?