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FORCE OUVRIERE MUNICIPAUX LAVAL LA CGT-FO n'a pas de leçon d'antifascisme à recevoir |
Dans le quotidien "Le Monde" du 25 avril 2002, Marc Blondel Secrétaire Général de notre confédération a été présenté revêtu de l'uniforme nazi. Ce dérapage d'un quotidien considéré jusqu'à présent comme sérieux a suscité une vive émotion au sein de la confédération. Nous vous reproduisons ci-dessous une réaction de la FNEC, réaction que nous partageons totalement :
Fédération Nationale de l'enseignement, de la Culture
et de la Formation Professionnelle, de la
Confédération Générale du Travail Force Ouvrière
6, rue Gaston Lauriau 93513 Montreuil
Cedex
Tél. : 01 56 93 22 22 -Fax: 01 56 93
22 20
M. Jean Marie Colombani
Le Monde
12 bis, rue Claude
Bernard
75242 Paris Cedex
05
Montreuil, le
jeudi 25 avril 2002
Monsieur le
directeur,
C'est avec
indignation que nous avons pris connaissance, dans la livraison de votre quotidien datée
du jeudi 25 avril, du dessin dont vous avez pris la responsabilité de la publication.
Présenter le
secrétaire général de la CGT-Force Ouvrière revêtu de l'uniforme des chemises brunes
hitlériennes avec le brassard du parti nazi est une ignominie sans nom.
La CGT-FO n'a pas
de leçon d'antifascisme à recevoir. Rappelons
quelques faits historiques qui ne seront pas à l'avantage de votre vertueux journal :
· Dès 1940, derrière Léon Jouhaux, 9
dirigeants "confédérés" de la CGT refusent la charte du travail de Pétain et
s'engagent dans la reconstruction de syndicats ouvriers clandestins et dans la lutte
contre l'antisémitisme.
· Ceux-ci se doteront d'un journal, lui
ainsi clandestin, en 1943, "Résistance Ouvrière" qui sera le pôle de
regroupement de ceux qui fonderont plus tard la CGT-FO,
· Léon Jouhaux sera déporté par le
régime de Vichy et de nombreux syndicalistes "confédérés" paieront de leur
vie le combat syndical contre l'occupant nazi et le patronat collaborationniste.
Faut-il maintenant
vous rappeler que telle ne fut pas l'attitude du fondateur de votre quotidien qui
participa à la trop fameuse "École d'Uriage" qui formait les cadres du régime
vichyste.
il vous est peut
être difficile de tenter de gommer la responsabilité de ceux qui pour leurs objectifs
politiciens ont "instrumentalisé" pendant des années le Front national et son
chef. Il vous est peut être aussi difficile de masquer l'écrasante responsabilité des
gouvernements successifs qui sont restés sourds aux revendications des salariés et ont
poursuivi au nom de l'Europe une politique libérale qui a remis en cause les acquis
sociaux, développé le chômage, la précarité, la flexibilité...
Quant à nous,
Fédération Nationale de l'Enseignement, de la Culture et de la Formation
Professionnelle-Force Ouvrière, nous tenons à assurer Marc Blondel de toute notre
solidarité et nous appelons nos syndicats, nos adhérents à tout mettre en oeuvre, à
l'occasion du ler mai, pour le succès des rassemblements syndicaux Force Ouvrière pour
la satisfaction des revendications sans lesquelles il n'y a pas de démocratie :
· Augmentation du pouvoir d'achat des
salaires, retraites, allocations et minima sociaux,
· Défense de la sécurité sociale
solidaire et égalitaire,
· Lutte contre le chômage et la
précarité,
· Maintien du système de retraite par
répartition, avec notamment le maintien du droit à la retraite à 60 ans à taux plein,
les 37,5 ans pour tous et le refus des fonds de pension,
· Défense et amélioration des services
publics républicains pour répondre aux besoins des citoyens.
· 2 mai, en région parisienne, grève et
manifestation au ministère de l'Éducation nationale contre la mise en place du
"lycée des métiers",
· 25 mai, manifestation nationale au
ministère pour les postes à l'initiative de l'intersyndicale des instituteurs de Loire
Atlantique et soutenue au niveau national par l'intersyndicale SNUDI-FO, SUD-Education,
UNSEN-CGT et SNE-CSEN,
· 20 juin, meeting national de la FGF-FO
pour la défense des retraites,
· à l'AFPA, au ministère de la Culture,
au ministère de l'Éducation nationale, poursuite des mouvements revendicatifs en cours.
Avec Marc Blondel
et la CGT-FO, nous pensons que "la revendication est le moteur du progrès".
Dans le fond,
c'est peut-être cela qui vous gêne.