M. d'Aubert n'a manifestement pas apprécié la venue à Laval de M.Vaillant, ministre de l'Intérieur. Il y a vu une "provocation". Dame ! un ministre qui ne vient pas particulièrement pour lui, il n'aime pas ! Il s'est donc fendu d'un communiqué vengeur (Ouest France du 9 septembre) où il dénonce le déplacement ministériel en voiture en pleine période de pénurie d'essence pour des millions de français. Pas pour d'Aubert, en tout cas, puisque la veille, nos collègues du Centre Technique Municipal ont vu le chauffeur de d'Aubert venir faire le plein de la voiture de fonction, soit 55 litres aux frais des lavallois transformés en piétons forcés.

Le Directeur général et le directeur de cabinet de M. d'Aubert ont gracieusement à leur disposition chacun une Peugeot 406 louée par le contribuable lavallois 4000 f par mois.

Or, Libération du 29 août nous révèle que 766 489 véhicules de ce type Peugeot 406, fabriqués entre 1996 et 1999, présentent un grave défaut : il a été constaté que ce modèle "tire à droite". Compte-tenu de la position déjà très à droite de ces deux adeptes de M. Madelin, ils risquent donc carrément de se retrouver au fossé.

Libération explique : "une dizaine de conducteurs ont eu la surprise de terminer leur course dans un mur ou d'éviter un accident grave, debout sur le frein. Plusieurs centaines d'autres s'accrochent quotidiennement et préventivement au volant pour tenter de corriger une embardée" : c'est presque aussi compliqué que de conduire une administration municipale ou un organigramme à son terme, mais là, ça va tirer à gauche !

Libération cite un exemple : "En février, lorsque René Morange grimpe dans sa 406 de fonction, il ignore tout de cette anomalie technique. En sortie de virage, du côté de Gap, alors qu'il est en phase de réaccélération, son auto vire brusquement vers la droite sans qu'il n'exerce aucune pression. L'engin finit sa course contre un mur. René s'en sort indemne, son véhicule est en miettes. Le conducteur pense à un défaut dont serait victime sa seule auto. Mais lorsque son entreprise lui remet les clés de sa nouvelle 406 de service, la direction joue encore la fille de l'air... d'autres conducteurs passent leur vie cramponnés au volant...".

Le Vecteur Libre et Indépendant s'associe donc à Libération pour recommander à Jean-Pierre Bonet et à Yannick Favennec de faire réviser leur véhicule de fonction pour continuer à tenir si brillamment la route.

Mais il se dévergonde. La preuve en est son carton d'invitation pour l'exposition "les fleurs du mal", dont le mystérieux logo nous interpelle...

Et dans le n° 53 de Laval infos de septembre 2000, il fait de la pub pour une sexologue...

Comme l'an dernier, notre Directeur Général JPB est revenu de vacances avec un superbe bouc. Pas de doute, il s'entraîne pour faire bonne figure en prévision de la future alternance...

La diminution du personnel aux espaces verts a naturellement des conséquences : une énorme branche est récemment tombée, brisant la lunette arrière de la voiture d'une de nos collègues.

Dans le bulletin du service documentation n°191 (juin 2000), figure une liste de livres acquis par d'Aubert : "Procession de la Fête-Dieu à Laval", "Saint Joseph des Champs son pèlerinage sa chapelle", "le chanoine Louis Perrin", "la maîtrise de la cathédrale", etc...

C'est sans doute pour l'ouverture prochaine d'une bibliothèque paroissiale au service documentation...

Dans le même bulletin, le Directeur des espaces verts a fait acheter les livres : "Un monde sauvage à notre porte" et "Gérer une mare" : à qui pense-t-il ?

C'est désormais une rubrique habituelle du Vecteur : comparer ce que dit d'Aubert au niveau national en semaine , et ce qu'il fait à Laval le week end.

Dans un entretien à l'hebdomadaire "Valeurs Actuelles du 11 août 2000", sous le titre "il y a deux sortes de mafias en Corse" (certains départements moins riches n'en ont qu'une...), d'Aubert dénonce l'attitude des indépendantistes :

"Il est invraisemblable qu'au nom de je ne sais quelle corsisation des emplois on veuille demain obliger des profs à enseigner la langue corse... Et de quel droit les fonctionnaires travaillant en Corse et payés par la République seraient-ils obligatoirement des corses ?"

Nous partageons volontiers ce point de vue, mais nous rappelons à M. d'Aubert que nous avons souvent dénoncé sa volonté de limiter l'embauche à la Mairie de Laval aux seuls habitants de la Ville, ce qui est illégal. Nous l'avions contré sur ce sujet lors du CTP du 18 décembre 1997. En 1998, une jeune mayennaise exilée en région parisienne avait ainsi vu sa candidature écartée par le maire alors qu'elle avait été retenue par un jury : d'Aubert avait fait la grève de la signature (voir le Vecteur Libre et indépendant n°11 de septembre 1998).

Autre point qui nous rapprocherait de l'Ile de Beauté : les élus qui priviliégient l'embauche des membres de leur famille : voila un parfum de "clanisme"...

Décidément, il y a bien 2 d'Aubert...

Encore 2 départs dans l'encadrement de la Mairie. Une dame reçue au concours de technicienne n'est pas nommée et doit partir au Mans.

La n°2 de l'informatique part au Conseil Général de Vendée (Seigneur ! encore des départs !).

Dans le même temps, les candidats ne se bousculent pas pour venir à Laval. Ainsi, il a fallu renouveler l'appel à candidature pour les emplois de direction au service de l'urbanisme, le premier étant infructueux...

Commentant les projets gouvernementaux de réduction des impôts, M. d'Aubert, invité de France Inter le 31 août au matin, l'a qualifiée de "pipette". Les lavallois pourraient lui en dire autant pour leurs impôts locaux...

Et il a critiqué la suppression de la vignette automobile : normal, quand on roule en voiture de fonction (sa superbe 605 payée par les lavallois), on ne paye ni l'essence, ni l'assurance, ni les péages, ni la vignette...

Alors, on peut effectivement critiquer sa suppression...

Dans Laval Infos n°52 (juillet-août 2000), d'Aubert nous présente le "chausson lyonnais" (il s'agit d'un ralentisseur en béton installé sur la chaussée) en ces termes : "Et un chausson lyonnais de plus, un ! après le quai Paul Boudet, c'est au tour de la rue du hameau..."

Mais le Courrier de la Mayenne du 22 juin 2000 nous apprend que le "chausson lyonnais" du quai Paul Boudet a été enlevé car "on avait tout simplement oublié que la course cycliste Les Boucles de la Mayenne devait emprunter le quai. Il a donc fallu casser l'installation et poser une couche de bitume propre"

Faire et défaire, c'est travailler. Pour d'Aubert, l'essentiel c'est de multiplier les effets d'annonce...