Guillaume Garot répond à nos questions

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"L'organe qui combat le mépris et les minables"

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Guillaume Garot répond à nos questions

Sensible à la possibilité que vous m'offrez de pouvoir m'exprimer dans votre bulletin d'information, c'est avec franchise qu'à titre personnel et au nom des composantes qui constituent la liste de la gauche plurielle je réponds aux questions précises posées dans votre courrier du 05 juin 2000.

Quelle est votre conception du Service Public Municipal ? Quelles orientations entendez-vous promouvoir, dans l'hypothèse de votre élection, à ce propos ?

A l'heure où l'intérêt individuel l'emporte trop souvent sur l'intérêt général, où la recherche du profit s'impose comme modèle dans la construction de notre société et par conséquent dans les rapports économiques et sociaux, il revient à la collectivité de tout mettre en oeuvre pour combattre les inégalités générées par ce système.

C'est notamment le rôle du service public municipal, indispensable au maintien du lien social, au développement de la citoyenneté, au soutien à l'innovation économique, à la préservation de l'environnement... Le service public municipal ne doit pas faire l'objet d'un combat idéologique d'arrière-garde, conduit par les ardents promoteurs d'un libéralisme débridé. Un service public municipal moderne doit répondre aux attentes des habitants, et s'adapter constamment aux exigences de la vie locale.

L'efficacité et la qualité d'un service public ne peuvent se mesurer à l'aune des critères de rentabilité financière et de profit !

En définitive, il importe de reconnaître la nécessité d'un service public exemplaire, réactif et efficace : c'est l'intérêt des agents municipaux eux-mêmes et au delà, de toutes les Lavalloises et de tous les Lavallois. Et c'est cela qui compte, avant toute autre considération.

Quelle est votre conception du dialogue social au sein de la mairie de Laval ? Quelles relations souhaitez-vous entretenir avec les organisations syndicales ?

Un principe d'abord : chaque agent a droit au respect.

Notre conception du Service Public suppose l'adhésion du personnel et non sa soumission. Dès lors, la considération qui lui est portée, la marge d'autonomie et de créativité dont il dispose, le respect de ses compétences, la prise en compte de ses conditions de travail par l'application des règles d'hygiène et de sécurité, l'aspiration à la promotion... doivent faire l'objet de la plus grande attention du Maire et de l'ensemble des élus. Or, si le contact individuel est en soi une richesse, seule une approche globale de l'ensemble des questions concernant le personnel permet d'apporter à tous niveaux les régulations nécessaires et dans ce domaine aussi, la prise en compte de l'intérêt général.

C'est donc bien avec les représentants élus du personnel que le dialogue s'impose dès lors qu'ils sont issus des organisations syndicales représentatives ; c'est avec elles que nous entendons mener un débat constant sur l'ensemble des sujets relevant de leurs compétences. Les organismes paritaires doivent être le lieu de discussions réelles et d'accords indispensables, dont la recherche inlassable doit nous animer les uns et les autres. Je m'engage personnellement à y veiller car il en va de l'intérêt de la population lavalloise.

La Ville de Laval compte de nombreux emplois précaires, quelles mesures comptez-vous prendre pour résorber l'emploi précaire ?

Les différentes familles politiques dont nous sommes issus font de la lutte contre la précarité et son corollaire, l'exclusion, une priorité. C'est une tâche difficile - diversifiée - et de longue haleine à laquelle nous devons nous attaquer tous ensemble, et en première ligne les élus, faute de quoi notre équipe ne mériterait pas la confiance qui lui sera accordée par le suffrage universel. C'est dire combien nous nous faisons l'ardente obligation d'élaborer avec les organisations syndicales et les services un plan de résorption du nombre impressionnant d'emplois précaires existants à la Mairie de Laval. Toutes les solutions envisagées par la loi et par les dispositions statutaires devront être examinées, toutes les voies de formation, de bilan de compétences et de gestion prévisionnelle des emplois devront être explorées afin de proposer aux personnels précaires l'accès à un emploi dans lequel ils trouveront dignité et avenir. En raison de l'acuité de ce véritable problème de gestion des ressources humaines, nous mettrons en place dès notre prise de fonction un groupe de travail paritaire chargé de faire le point réel de la situation et de formuler des propositions prenant en considération leurs aspects budgétaires et calendaires.

Comment analysez-vous la situation actuelle des Services Municipaux ?

Je mesure la situation alarmante des services municipaux. Beaucoup de cadres ont quitté la Ville. La démotivation et le découragement gagnent aujourd'hui trop d'agents qui font pourtant chaque jour la preuve de leur sens des responsabilités, de leur compétence, et de leur professionnalisme. Cela est pour moi un véritable sujet de préoccupation. Car ce sont les Lavalloises et les Lavallois qui pourraient pâtir, en fin de compte, d'une ambiance dégradée. Il va de soi qu'une analyse des capacités des services municipaux à répondre aux besoins des Lavallois s'impose au lendemain de notre élection. Au terme de cette évaluation, des décisions portant sur les moyens et l'organisation devront être prises après débat dans toutes les instances de discussions dont elles relèvent.

Elu maire de Laval, je m'attacherai donc à restaurer la confiance et le dialogue, sans lesquels il n'est pas d'action durable ni solide. La Ville de Laval devra revenir à un fonctionnement normal, où chaque agent, respecté dans sa mission, participe à la mise en oeuvre d'une politique municipale décidée par des élus responsables, après concertation avec l'ensemble des acteurs locaux, conformément au mandat confié par les citoyens.

Voilà donc les réponses que je souhaite vous apporter. J'ai conscience de ne pas avoir été suffisamment explicite dans mes développements. Le dialogue prochain que je me propose d'engager avec les organisations syndicales permettra j'en suis sûr, d'apporter les éclaircissements mutuels dont nous avons tous besoin.

Quant au Vecteur Libre et Indépendant, je lui souhaite longue vie tout en sachant que son impertinence satirique ne nous épargnera pas lorsque la destinée de la Mairie de Laval nous sera confiée. L'humour et l'ironie sont autant d'ingrédients qui fondent la liberté d'expression dont nous sommes de farouches partisans. Nous devrons la garantir tout en prenant garde de ne pas trop y prêter le flanc.

Avec mes très cordiales salutations.

NDLR : Par souci d'impartialité et courtoisie, M. Guillaume GAROT a également adressé ses réponses à nos collègues des 2 autres organisations syndicales représentatives.

M. François d'AUBERT n'a pas répondu à nos questions.

Nous sommes donc dans l'impossibilité de publier ses réponses.

Nos lecteurs ne manqueront pas de nous en excuser.

A suivre...

 

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