Les personnes présentes à l'Assemblée Nationale le 17mai 2000 auront pu voir l'intervention bien excessive de M. d'Aubert contre certaines dispositions de la loi de finance rectificative. Il n'hésite pas à recourir à des termes aussi "mesurés" que "manipulations", "trafics", "artifices comptables", "forfaiture", etc... pour dénoncer les méthodes d'élaboration budgétaire du gouvernement.

Voila encore un bel exemple de dédoublement de sa personnalité, entre ses activités parisiennes et ses pratiques lavalloises.

A Laval, M. d'Aubert axe sa propagande sur le "rétablissement des finances municipales" et la "baisse des impôts" comme résultat de sa politique. Il s'agit en fait d'une illusion.

1- la baisse des taux d'intérêts. Toutes les collectivités territoriales, comme les ménages, en ont profité.

2- l'amélioration de la situation économique internationale et le retour à la croissance en France, avec la relance de la consommation intérieure, comme nous l'avons souvent prônée.

3- l'amélioration des finances locales sur l'ensemble de la France. Ouest-France l'explique bien dans son édition du 30 mai 2000 en titrant sur "la belle santé des finances locales". M. d'Aubert n'y est, bien évidemment, pour rien.

4- des effets d'annonces nombreux, relayés par la propagande municipale, mais demeurant en "restes à réaliser" dans le budget municipal, et reportés sur l'exercice suivant.

5- des inscriptions budgétaires fantaisistes, comme 30 000 f pour la maintenance du matériel espaces verts au BP 2000, au lieu des 700 000 f nécessaires.

6- un manque important d'entretien du patrimoine communal et des équipements municipaux (avec des fuites d'eau à la Bibliothèque municipale, à la salle polyvalente, etc... ).

L'illustration en est exposée dans le compte-rendu du CHS du 16 mars 2000 :

"Le responsable de la bibliothèque explique qu'elle date de 1977 et que le vieillissement des installations entraîne depuis plusieurs années une multiplication des problèmes : dégradation ou usure des portes et fenêtres, des revêtements (sols, murs, plafonds), de l'installation de chauffage ; mauvaise qualité de l'isolation thermique, problèmes systématiques d'étanchéité. Sont en jeu la qualité d'accueil du public, la qualité des conditions de travail du personnel mais aussi la sécurité des utilisateurs (constat de fuites d'eau à proximité d'équipements électriques)... Le Directeur rappelle que le bâtiment a 25 ans d'âge ( l'âge de Beaubourg qui vient d'être rénové), que l'installation électrique a été refaite il y a quatre ans et qu'aujourd'hui le manque d'étanchéité de la terrasse provoque de nombreuses fuites d'eau...".

7- des travaux importants réalisés par une ramification sous forme de SEM, la Sacola, qui a dû racheter le patrimoine locatif de la Ville, lui apportant ainsi de l'argent frais trois années de suite.

Or , pour l'avenir, la Ville est largement comptable des opérations conséquentes réalisées par la Sacola.

Ce sont là autant de pétards à retardement que la future équipe municipale aura à gérer.